Le motif de « L’Algérie malgré tout » Littérature, cinéma, photographie, chanson
Dans ses deux premiers films, Rabah Ameur-Zaïmeche interprète un personnage qui, ayant écopé de la « double peine », finit par perdre sa place dans un aller et retour sans issue, entre son village algérien d’origine qui le rejette (Bled number One) et la France qui l’expulse puis le traque à son retour (Wesh wesh qu’est-ce qui se passe ?). À ce des...
Avant de franchir la ligne d’horizon (2012), le recueil Outre-mort. 1991-1994 (2003) et Lettre à ma sœur (2006) livrent des bribes de l’histoire des luttes démocratiques en Algérie. Les personnages de Habiba Djahnine relatent leurs espoirs mais aussi les échecs, les ratés, les impasses, les impossibilités, les amnésies, le découragement, l’être au ...
Cet article propose une relecture de La Terre et le Sang de Mouloud Feraoun qui y décèle la genèse d’un dire littéraire hybride surgi d’un entre-deux. Avec en toile de fond l’histoire de la littérature algérienne et, plus généralement, de la littérature maghrébine, il revisite ce qui a permis à la critique d’ériger Nedjma de Kateb Yacine comme œuvr...
Autant la poésie de Sélim Baghli peut être hachée, hésitante, inquiète d’elle-même, autant celle de Farid Laroussi frappe d’estoc, est assurée et ferme. Quand les vers de Baghli cooptent Verlaine, la prose de Laroussi affiche plus d’une accointance avec celle de Rimbaud. Cet article ne se propose pas de produire un brillant paradoxe à la manière de...
Cette réflexion s’élabore en suivant le fil tendu entre images filmiques et paroles de ceux qui les ont réalisées. Parcourant Hystérésis (Algérie/Autoédition, 2009, 15’) de Tahar Kessi, Bir d’eau – walk movie – portrait d’une rue (Algérie/Autoédition, 2010, 60’) de Djamil Belloucif, J’ai habité l’absence deux fois (Algérie/Béjaia DOC, 2011, 28’) de...
A plus de trente ans d’intervalle, Le Métier à tisser de Mohammed Dib et Les Vigiles de Tahar Djaout se construisent tous deux autour de la figure du métier à tisser, instrument de travail d’un peuple qui n’en finit pas d’être dépossédé. Si, chez Dib, l’espoir subsiste que le peuple se mettra en marche pour faire en sorte que «ça changera» (164), c...
Du poète décrit par Ibn Khaldoun et mis en scène par Mouloud Mammeri à l’homme du « souffle », « respir » et assefrou, qu’il s’agisse de Jean Amrouche ou de Kateb Yacine, cet article retrouve un même allant du poème, voix que rien ne peut ni voiler ni imiter, geste qui organise le monde et lui donne place au large du sensé. Dans ce rapide parcours ...
Ténor de la chanson algérienne, Lounès Matoub est devenu une icône après son assassinat. Il est l'incarnation même de l'artiste au cœur de son peuple, lui qui s'est imposé dans le champ artistique avec son talent, son franc-parler, sa musique et sa poésie. Son parcours ne peut être dissocié de ses engagements politiques. Il combat les fondamentalis...
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