Vom Weichen der Bilder. Die konzeptuellen Vororte der Literaturgeschichte
- Authors
- Publication Date
- Jan 01, 2023
- Source
- Cairn
- Keywords
- Language
- French
- License
- Unknown
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Abstract
L’expression « Weichbild » a connu une conjoncture étonnante dans les années vingt et au début des années trente du siècle dernier. Elle apparaît chez Siegfried Kracauer, Franz Hessel et Walter Benjamin, non seulement comme reprise d’un terme du droit urbain du Moyen-Âge désignant l’application de la jurisprudence urbaine en dehors des murs de la ville : c’est aussi bien dans les textes littéraires que dans la théorie littéraire et sociale que se dessine une nouvelle utilisation de « Weichbild ». Le mot est placé dans de nouveaux contextes et indique ainsi le potentiel d’une autre lecture décalée des phénomènes de la modernité. Ainsi, « Weichbild » se donne à lire non seulement au sens traditionnel historique et juridique, comme « privilège urbain » définissant un espace, mais en même temps comme ville littéraire, c’est-à-dire une ville littéralement constituée par des signes et des lettres. En résulte une image de la ville comme un espace de pensée, une image qui s’assouplit, recule, devient floue, et ce non seulement dans les zones périphériques. Ainsi, une notion existant auparavant et ayant connu une longue histoire s’ouvre sur un rapport avec les images et les média de la modernité, mais aussi sur plus encore : si « Weichbild » est intégré dans les réflexions sur l’image et le langage, ce n’est pas seulement la ville qui apparaît comme un espace d’expérience littéraire, mais aussi l’écriture de l’histoire littéraire quise présente comme conditionnée par le potentiel des images d’un texte qui entrent à chaque fois en ligne de compte et le rendent lisible.