Vers une innovation durable ? / Vers une innovation durable ?: Obstacles et conditions favorables
- Authors
- Publication Date
- Jan 24, 2017
- Identifiers
- DOI: 10.34746/cahierscostech25
- OAI: oai:HAL:hal-03808536v1
- Source
- HAL-SHS
- Keywords
- Language
- French
- License
- Green
- External links
Abstract
Pourquoi l’innovation durable – en tant qu’innovation impactant les 4 dimensions du Développement Durable – rencontre-t-elle dans la pratique et en contexte tant d’obstacles, tant lors de son émergence que lors de son évolution ? Comment, en matière de Développement Durable, passer des enjeux, souhaits, visions, éléments de stratégie générale à des réalisations concrètes ? Depuis une vingtaine d’années, de multiples approches de conception tournées vers une recherche de soutenabilité ont émergé dans les milieux académique et industriel ; plusieurs approches de conception remettent en cause les modes de production et de consommation actuels notamment l’éco-innovation et l’innovation frugale. En matière de qualité environnementale et de responsabilité sociétale des entreprises privées comme publiques, l’établissement de la norme ISO 26 000 a permis de faire émerger des questions nouvelles que même les optiques de la qualité totale ou de l’innovation de rupture n’avaient pas prises en compte. A l’échelle de la ville, il est important de garantir la qualité de vie des citoyens, dont l’un des aspects est la qualité de la mobilité urbaine avec trois types enjeux environnementaux nationaux : la consommation énergétique du secteur transport, les émissions de gaz à effet de serre (GES) et les impacts sur la qualité de l’air (liés à l’émission de particules fines et aux émissions d’oxyde d’azote Nox). Par ailleurs, de « nouvelles » agricultures (biologique, biodynamique, raisonnée, de conservation, etc.) voient le jour et dans le même temps une transformation des modalités de construction des innovations et de diffusion des connaissances s’opère : on observe la constitution de réseaux de pairs qui, hors des institutions historiques de développement, expérimentent à l’échelle de leur exploitation de nouvelles pratiques agricoles et innovations, ensuite promues par les institutions de conseil, aux autres agriculteurs. Dans l’industrie innovante, l’éco-construction, la régulation urbaine ou l’agriculture, des équipes associatives expérimentent des modèles coopératifs de travail en commun avec des problèmes et des solutions : la coopération est intrinsèquement instable alors que le conflit s’alimente avec presque rien mias il existe des méthodes pour stabiliser la coopération et d’autres pour agir de façon constructive quand les conflits sont apparus. A un niveau plus global, l’accent porté sur la mobilisation des parties prenantes dans la littérature et les initiatives de développement durable suscite un regain d’intérêt pour la critique de l’expertise dite technocratique, la valorisation de l’expertise citoyenne ainsi que pour les phénomènes d’intelligence collective. Dans cette perspective, deux écologies sont souvent opposées, sous des formes variables dont celle de l’« écologie industrielle » et de l’« écologie sociale ».