Utilisation de l’anesthésie locorégionale en situation isolée par les médecins généralistes militaires
- Authors
- Type
- Published Article
- Journal
- Annales françaises de médecine d'urgence
- Publisher
- Lavoisier
- Publication Date
- Dec 29, 2017
- Volume
- 7
- Issue
- 6
- Pages
- 375–382
- Identifiers
- DOI: 10.1007/s13341-017-0801-x
- Source
- Springer Nature
- Keywords
- License
- Yellow
Abstract
IntroductionEn mission extérieure, l’activité du médecin généraliste militaire (MGM) se partage entre les soins de premier recours et la prise en charge des blessés de guerre. Des techniques d’anesthésie locorégionale (ALR) peuvent être utiles dans ces deux cas. L’objectif principal de l’étude était de faire l’état des lieux sur l’utilisation de l’ALR par les MGM et de dépister les facteurs limitant la pratique.Matériels et méthodesUne étude observationnelle multicentrique a été réalisée sur la base d’un questionnaire portant sur l’expérience, la formation et la pratique de l’ALR lors de la dernière mission extérieure. Étaient inclus les MGM d’active exerçant en France métropolitaine et ayant réalisé au moins une mission extérieure.RésultatsDurant leur dernière mission extérieure, 23 % des praticiens avaient réalisé au moins un geste d’ALR, concernant moins de cinq patients dans 92 % des cas, sans aide au guidage dans 97 % des cas. Parmi tous les répondants, 22 % estimaient que des gestes d’ALR auraient pu être réalisés, mais ne l’ont pas été par manque de maîtrise des techniques (38 %), de matériel (20 %), de temps (15 %) ou de conditions d’hygiène (12 %). Aucun facteur étudié n’était statistiquement associé à une pratique plus importante de l’ALR.ConclusionLe faible taux de pratique de l’ALR est probablement multifactoriel. Les facteurs environnementaux, le manque de maîtrise des gestes et le recrutement semblent être les éléments principaux. Le développement de ces techniques doit passer par une formation adaptée aux conditions opérationnelles. L’utilisation de l’échographie est envisageable dans ce cadre et permettrait de sécuriser la pratique.