SEPTODUR - Contribution à la durabilité de la lutte génétique et chimique contre la Septoriose du blé dur par la caractérisation des populations du complexe d’espèces responsable de cette maladie.
- Authors
- Publication Date
- Feb 01, 2022
- Identifiers
- DOI: 10.15454/ncj0-em61
- OAI: oai:HAL:hal-03576072v1
- Source
- HAL
- Keywords
- Language
- French
- License
- Unknown
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Abstract
La septoriose, causée par Zymoseptoria tritici et Parastagonospora nodorum est l’une des principalesmaladies des céréales à paille dans le monde. En France, cette maladie peut entrainer des pertes derendements jusqu’à 50% pour le blé tendre. Ces pertes sont principalement causées par Z. tritici.Cependant, très peu d’informations sont disponibles pour les épidémies de septoriose sur blé dur qui ontaugmenté en fréquence ces dernières années. Dans ce projet, une étude pluriannuelle a été menée pourcaractériser le complexe d’espèces de la septoriose du blé dur, étudier la structuration génétique despopulations selon l’hôte, évaluer la spécificité d’hôte, caractériser la sensibilité variétale et évaluer larésistance des populations aux fongicides, dans l’objectif d’apporter des solutions efficaces pour luttercontre cette maladie. Grâce à un large échantillonnage et différentes approches méthodologiques, laprésence significative de Z. tritici et P. nodorum dans les feuilles symptomatiques de blé dur et doncl’importance de prendre en compte ces deux espèces dans la lutte contre la septoriose du blé dur ont étémises en évidence. Les variétés de blé dur sont plus sensibles à P. nodorum que les variétés de blétendre. De même, ces variétés ont également montré, en conditions contrôlées, des niveaux derésistance assez faibles à Z. tritici. Les analyses de génomique et génétique des populations de Z. triticiont montré une structuration génétique des populations en fonction de l’hôte mais également en fonctionde la géographie pour les populations de blé dur. De plus, cette différenciation génétique est égalementassociée à la pathogénicité des isolats. Enfin, nous avons confirmé la généralisation de la résistance auxQoIs (Quinone outside Inhibitor) et benzimidazoles, et l’absence de résistance aux SDHI (SuccinateDeHydrogenase Inhibitor) en 2013. La résistance aux IDM (Inhibiteurs de la DéMéthylation) estgénéralisée dans toutes les populations mais les phénotypes majoritaires diffèrent en fréquence dans leNord et le Sud, ce qui confirme les efficacités contrastées de certains triazoles observées par ailleurs.