Résistance aux antibiotiques des entérocoques responsables des infections urinaires au Centre Hospitalier et Universitaire et à l’Hôpital Central de Yaoundé (Cameroun)
- Authors
- Type
- Published Article
- Journal
- African Journal of Pathology and Microbiology
- Publisher
- Ashdin Publishing
- Publication Date
- Jul 16, 2015
- Volume
- 4
- Pages
- 1–5
- Identifiers
- DOI: 10.4303/ajpm/235913
- Source
- Ashdin
- License
- Green
Abstract
Introduction. Les entérocoques représentent 6,3 % des microorganismes responsables des infections urinaires chez l'adulte. L'émergence des souches résistantes aux antibiotiques recommandés limite la prise en charge thérapeutique. Le but de cette étude était de déterminer la fréquence et les phénotypes de résistance aux antibiotiques des entérocoques responsables des infections urinaires. Méthodologie. Il s'agissait d'une étude descriptive et prospective qui s'est déroulée sur six mois, soit du 1 er juillet au 31 décembre 2013. Des spécimens cliniques et environnementaux ont été prélevés dans les services d'urologie, de chirurgie et de médecine de deux hôpitaux et analysés au laboratoire de bactériologie médicale du Centre Hospitalier et Universitaire et à l'Hôpital Central de Yaoundé. L'isolement des souches a été effectué sur milieu chromogène CPS, géloses bile-esculine et bile-esculine supplémentée de vancomycine. L'identification des entérocoques a été réalisée à l'aide de la galerie API 20 Strep de Bio Mérieux. Le profil de sensibilité aux antibiotiques a été déterminé par la technique de diffusion sur gélose Mueller-Hinton (CA-SFM 2013) et la recherche des concentrations minimales inhibitrices (CMI) de la vancomycine par la technique de dilution sur milieu gélosé. Résultats. Sur 250 spécimens, 50 souches ont été isolées dont 26 (52 %) Enterococcus faecium (E. faecium), 17 (34 %) Enterococcus faecalis (E. faecalis), 4 (8 %) Enterococcus durans (E. durans), 3 (6 %) Enterococcus avium (E. avium). Parmi ces isolats, 7 (14 %) ont été résistants à la vancomycine (CMI = 4 µg/mL). Les phénotypes de résistance fréquemment retrouvés étaient Van A et Van B avec une prédominance chez E. faecium 4/7 (57,1 %), ainsi que les phénotypes K et GKS 3 (33 %) chacun. Conclusion. E. faecium et E. faecalis sont les espèces les plus fréquemment isolées et multirésistantes. Des résistances à la vancomycine et aux aminosides à forte concentration ont été identifiées.