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Métropolisation parisienne et crise des territoires en marge ? Transformation sociale au sein du bassin parisien depuis 1968 au prisme des mobilités

Authors
  • Le Roux, Guillaume
  • Amat, Florent
  • Imbert, Christophe
Publication Date
Oct 17, 2023
Identifiers
DOI: 10.14428/rqj2022.10.01.02
OAI: oai:archined.fr:aVVjW4sBLL62Ri5N6DYr
Source
Archined
Keywords
Language
French
License
Green
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Abstract

Le processus de métropolisation a bouleversé la répartition de la population en France, tout particulièrement à partir des années 1970. Si la littérature sur le sujet s’accorde sur le fait que ce phénomène contribue à renforcer des processus de ségrégation spatiale et d’exclusion, la mesure de ces derniers reste principalement restreinte à l’échelle des agglomérations ou des aires urbaines, et leur analyse principalement focalisée sur les jeux de mobilités résidentielles, au détriment des phénomènes de mobilité sociale.Cet article propose une exploration de ces processus sur le cas du Bassin parisien (en étendant ainsi l’analyse aux régions dites « périmétropolitaines » de Paris) depuis la fin des années 1960, période marquée par une accélération du processus de métropolisation, une transformation profonde de la structure socio-professionnelle et une redistribution spatiale des activités et des types d’emplois. Après avoir fait un bilan des évolutions de la ségrégation spatiale depuis 1968 à partir des données harmonisées du recensement, il propose une analyse des logiques à l’oeuvre à travers le développement d’une méthodologie originale, s’appuyant sur l’exploitation de l’Echantillon Démographique Permanent, et permettant de quantifier et de spatialiser le rôle respectif des mobilités spatiales et des mobilités sociales dans la recomposition sociale des territoires.Les résultats montrent une accentuation de la ségrégation spatiale au sein du Bassin parisien qui s’est largement installée avant les années 2000 par le double jeu de mobilités résidentielles différentielles entre groupes sociaux et de mobilités sociales plus ou moins freinées selon les territoires. Ils montrent par ailleurs l’existence de logiques spatiales, qui ne se résument pas à la position des territoires dans la hiérarchie urbaine, mais aussi temporelles, l’embourgeoisement et la paupérisation étant au cours du temps moins le produit de phénomènes de peuplement et de mobilités sociales locales que de processus de fermeture résidentielle de territoires socialement spécialisés.

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