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L'enfant grave aux urgences : étude des transferts en unités de soins intensifs et de surveillance continue à partir des services d'accueil des urgences pédiatriques de l'Assistance Publique des Hôpitaux de Marseille en 2022

Authors
  • Riche, Elsa
Publication Date
Oct 13, 2023
Source
HAL-Descartes
Keywords
Language
French
License
Unknown
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Abstract

Introduction : la prise en charge d’un enfant grave aux urgences pédiatriques est un évènement rare. Elle implique de dépister les enfants présentant une défaillance ou à risque de dégradation, de fournir des soins techniques et d’anticiper l’évolution pour qu’ils puissent être surveillés et traités dans un service de soins critiques.Objectif : d'écrire les caractéristiques démographiques, les présentations cliniques, les évolutions (et notamment les ressources médicales utilisées) des enfants qui ont été transférés en soins critiques (c’est-à-dire en soins intensifs ou de surveillance continue néonataux ou pédiatriques) après leur passage aux urgences pédiatriques.Méthodes : il s’agit d’une étude rétrospective, monocentrique, réalisée à partir de dossiers informatisés de patients âgés de moins de 18 ans, ayant consulté dans un service d’urgences pédiatriques du Centre Hospitalier et Universitaire de Marseille entre le 1er janvier et le 31 décembre de l’année 2022.Résultats : parmi les 83 213 patients ayant consulté les urgences pédiatriques du CHU de Marseille en 2022, 260 patients soit 0.3% ont été transférés en soins critiques. La moyenne d’âge était de 42 mois. Il y avait 17 % de nouveaux nés et 12% de nourrissons de moins de 3 mois. Le principal motif de recours était respiratoire avec 27.3% d’enfants traités pour une bronchiolite, 21.9% d’asthme suivi du motif de recours neurologique, 14.6%. Trente pour cent de ces enfants était suivis pour des maladies chroniques. Chez 45% de ces enfants, une intervention critique a été nécessaire : Cela pouvait être de la ventilation non invasive, ventilation contrôlée ou encore l’oxygénation extra-corporelle, et/ou l’utilisation d’amines (adrénaline ou noradrénaline), et/ou la nécessité d’une transfusion de produits sanguins, et/ou d’une chirurgie, et/ou d’un massage cardiaque externe aux urgences. Six enfants sont décédés au cours de la prise en charge. En moyenne, le séjour en soins critiques durait 4.2 jours.Conclusion : à Marseille, au cours de l’année 2022, la survenue d’un enfant présentant une pathologie médicale ou chirurgicale menaçant le pronostic vital ou fonctionnel survient à une fréquence estimée d’une consultation tous les 250 enfants. Il s’agit généralement d’enfants très jeunes (60% ont moins de 2 ans) présentant une pathologie respiratoire. La prise en charge de ces enfants peut nécessiter de lourds moyens ou parfois seulement d’une surveillance simple. La mortalité est faible (2.3%).

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