Le programme de lutte contre l'onchocercose en Afrique de l'Ouest : développement socio-économique et risque de recrudescence de la transmission : 2. Etude expérimentale de la transmission des souches d'Onchocerca volvulus du sud-ouest de la Sierra Leone par Simulium yahense et Simulium squamosum
- Authors
- Publication Date
- Jan 01, 1994
- Source
- Horizon / Pleins textes
- Keywords
- Language
- French
- License
- Unknown
- External links
Abstract
Les mouvements de populations humaines en direction des régions minières du nord de la Sierra Leone sont favorables à une intensification du contact entre des onchocerquiens provenant du sud-ouest du pays et les vecteurs forestiers #Simulium yahense$ et #Simulium squamosum$ qui assurent l'essentiel de la transmission onchocerquienne dans les régions minières concernées. Il s'agit en fait d'un contact vecteur-parasite impliquant des souches d'#Onchocerca volvulus$ relativement plus pathogènes que celles transmises localement. Afin d'estimer le danger que ce phénomène représenterait pour le Programme de lutte contre l'onchocercose en Afrique de l'Ouest, nous avons procédé à l'étude expérimentale de la transmission qu'il pourrait engendrer à partir d'onchocerquiens hébergeant des charges microfilariennes plus ou moins élevées. Les résultats obtenus nous ont permis de constater que chez #S. yahense$, cette transmission n'est susceptible d'atteindre des proportions importantes qu'à partir d'onchocerquiens fortement chargés. Les données relatives à #S. squamosum$ ont révélé que l'aptitude de ce vecteur à transmettre les souches d'#O. volvulus$ du sud-ouest de la Sierra Leone reste extrêmement faible, quelle que soit l'importance des charges microfilariennes en présence. Ainsi, dans les conditions favorables à un contact étroit entre vecteurs et souches parasitaires ayant fait l'objet de cette expérimentation, le risque de transmission intense ne paraît évident que lorsque des onchocerquiens à fortes densités microfilariennes dermiques sont exposés aux piqûres des femelles de #S. yahense. Les auteurs estiment que ce risque sera pratiquement négligeable, compte tenu de la réduction considérable des charges microfilariennes au niveau des communautés humaines bénéficiant régulièrement des traitements de masse à l'ivermectine (Mectizan). (Résumé d'auteur)