Le formalisme en musique : genèse et problème : Kant, Herbart, Hanslick
- Authors
- Publication Date
- Dec 06, 2022
- Source
- HAL-Descartes
- Keywords
- Language
- French
- License
- Unknown
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Abstract
Cette thèse propose une lecture de trois passages sur la musique dans la Critique de la faculté de juger de Kant en vue d’établir leur rapport avec le formalisme : l’exemple du son au § 14, le statut de la musique parmi les beaux-arts dans l’Analytique du sublime, et la Remarque (Anmerkung) sur la musique et le rire au § 54. Le formalisme est entendu comme théorie esthétique sur la musique qui pose que la musique ne plaît par rien d’autre qu’elle-même, c’est-à-dire qu’elle ne plaît ni par un contenu ni par des émotions qu’elle exprimerait. Nous tirons cette thèse de la pensée livrée par Eduard Hanslick dans Du beau musical en 1854. Partant, le ormalisme postule l’existence d’un beau musical, dont ce travail s’attache à trouver la trace à partir des textes de l’esthétique kantienne. On établit ainsi que ces textes permettent de penser ce qui caractérise le propre de la musique en livrant une pensée formelle du son, une théorie formaliste de l’expression et une théorie hysiologique de la musique. L’ensemble du travail part de la question du son et la développe, notamment grâce aux oeuvres de Johann Friedrich Herbart dont l’ambition est de définir scientifiquement la pensée musicale (musikalisches Denken) à travers sa psychologie et sa métaphysique, peu connues, dont ce travail livre un aperçu ainsi qu’un texte traduit. Herbart dialoguant constamment avec Kant, et Hanslick ayant remarqué la pensée formaliste de Herbart sur la musique, une filiation réelle et conceptuelle peut ainsi être mise au jour entre ces auteurs, de manière à établir les qualités du son, et donc du beau musical, clé de voûte de l’esthétique formaliste.