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Partie II. La vague espérée de la reprise. Perspectives 2021-2022 pour l’économie française

Authors
  • Heyer, Eric
  • Timbeau, Xavier
  • Plane, Mathieu
  • Ducoudre, Bruno
  • Madec, Pierre
  • Péléraux, Hervé
  • Sampognaro, Raul
Publication Date
Oct 29, 2021
Identifiers
DOI: 10.3917/reof.174.0121
OAI: oai:HAL:hal-03555419v1
Source
HAL-Descartes
Keywords
Language
French
License
Unknown
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Abstract

Après avoir enregistré une chute historique du PIB (-8,0 %) en 2020, l’économie française connaîtrait un fort rebond d’activité en 2021 (+6,3 %) et afficherait une croissance robuste (+4,1 %) en 2022 avec la montée en charge de la campagne de vaccination, la levée des mesures prophylactiques et le soutien des politiques publiques. Le PIB retrouverait son niveau d’avant-crise à la fin de l’année 2021 et le dépasserait de 3 % à la fin 2022. À cet horizon, l’économie française afficherait cependant toujours un déficit d’activité de 1,3 % par rapport à la trajectoire tendancielle pré-Covid. En outre, l’impact de la crise sur le PIB potentiel lié à une moindre accumulation de capital productif serait limité à -0,3 % du PIB à l’horizon de notre prévision en raison de la bonne tenue de l’investissement. La contrepartie au soutien massif apporté par l’État (plus de 90 % du choc jusqu’à présent a été absorbé par les administrations publiques) est un creusement du déficit public (-9,1 % du PIB en 2020 après -3,1 % en 2019, puis -8,4 % en 2021 et -5,0 % en 2022) et une hausse de la dette publique qui s’établirait à 116 % du PIB en 2021 et 115 % en 2022. La levée des mesures sanitaires et les créations d’emplois se traduiraient par un retour progressif sur le marché du travail de personnes ayant basculé dans l’inactivité durant la crise sanitaire ainsi que par le dégonflement de l’activité partielle. Malgré cela, du fait de nombreuses créations d’emplois en 2021, le taux de chômage baisserait à 7,8 % fin 2021. En 2022, le rythme de créations d’emplois serait insuffisant pour stabiliser le taux de chômage qui remonterait à 8,0 % en fin d’année. L’inflation s’établirait à 1,5 % en 2021 et en 2022. La variation des prix des matières premières contribuerait pour 0,6 point à l’inflation en 2021 alors qu’au contraire la dissipation de cet effet amputerait l’inflation de 0,1 point en 2022. La convergence du PIB vers sa trajectoire de long terme conduirait à une augmentation de l’inflation hors énergie de 0,9 % en 2021 à 1,6 % en 2022. Le pouvoir d’achat du revenu disponible brut (RDB) des ménages par unité de consommation augmenterait de 1,5 % en 2021 et de 0,7 % en 2022 (après 0,0 % en 2020).Cette prévision de croissance du PIB à 4,1 % pour 2022 implique un retour du taux d’épargne à son niveau d’avant-crise au second semestre 2022. La sur-épargne accumulée fin 2021 représenterait 11 % du revenu annuel des ménages. Une consommation d’un cinquième de cette épargne, en supposant un mouvement commun dans tous les pays développés, conduirait à un scénario de croissance de 6,2 % en 2022 et à un taux de chômage à 6,0 %. Avec un PIB atteignant un niveau supérieur à son potentiel de moyen terme, l’inflation serait en hausse à 2,4 %. Ce scénario de croissance plus favorable permettrait de réduire en 2022 le déficit à 3,8 % du PIB en 2022 et la dette publique à 111 %.

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