La nécessaire négociation d’une occupation. Les accommodements noués par les responsables communaux des villes de Herve et de Nivelles entre les régimes français et hollandais (1814-1815)
- Authors
- Publication Date
- Jan 01, 2022
- Identifiers
- DOI: 10.3917/rdn.441.0679
- OAI: oai:cairn.info:RDN_441_0679
- Source
- Cairn
- Keywords
- Language
- French
- License
- Unknown
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Abstract
L’invasion de l’espace belge par les troupes de la Sixième Coalition entraîne de nombreux désordres, tant dans la vie quotidienne des habitants que dans la marche de l’administration. Les nouveaux dirigeants se partagent cet espace et en prennent progressivement le contrôle, notamment des structures communales, et gèrent les conséquences des initiatives de commandants militaires plus intéressés par la survie de leurs troupes que par le respect du cadre légal et génératrices d’un certain chaos administratif. Dans ces circonstances difficiles, le maire ou bourgmestre est l’intermédiaire indispensable entre le pouvoir central et ses administrés, entre la population et les troupes. Ce responsable communal doit donc protéger les habitants en nourrissant et en logeant les troupes, mais également relayer les volontés et décisions de ses supérieurs hiérarchiques. Ce travail peut être réparti entre les tâches officielles – celles qui font partie du cadre habituel des activités maïorales –, les tâches « officieuses » – les initiatives prises par les bourgmestres pour faciliter la réalisation des politiques de l’occupant et enfin les accommodements défavorables aux autorités centrales. Ces derniers constituent des compromis entre les acteurs locaux (bourgmestre et militaires), dérogeant aux règles établies par les régimes d’occupation.