La nature est morte ! Mais on a plus que jamais besoin des naturalistes…
- Authors
- Publication Date
- Jan 01, 2020
- Source
- HAL-ENAC
- Keywords
- Language
- French
- License
- Unknown
- External links
Abstract
Dans la crise écologique que nous traversons, la nature, le naturel, la naturalité sont encore convoqués en tant que référentiels de gestion. Cet article discute du fait qu'avec l'Anthropocène, la nature n'existe plus, au sens où il n'est plus aucun système qui échappe à l'impact de l'humanité. Afin de dépasser la dichotomie trompeuse et stérile humanité/nature, le concept de socio-écosystème est à considérer, c'est à dire d'écosystèmes dans lesquelles les sociétés humaines font partie de la biocénose, et qui elles-mêmes, comme les autres entités vivantes, n'échappent ni par leur constitution biologique et culturelle, ni par les forces qui les sélectionnent à l'évolution darwinienne. La vigilance sur les variations de la biodiversité à toutes les échelles est un enjeu crucial du pilotage de la mosaïque de socio-écosystèmes interconnectés qui constituent la biosphère. Les naturalistes sont des agents essentiels répondant à ce besoin permanent de descriptions objectives de la biodiversité, ce qui leur enjoint de rejoindre l’espace public avec les autres parties prenantes sans exclusive, pour peser dans l’élaboration d’un projet d'éco-société commun.