La grotte de la Fosse Marmandrèche à Port-d'Envaux (Charente-Maritime, France) : des céramiques du Bronze ancien, mais des restes humains du Bronze final. Sépultures et autres dépôts humains du Bronze final en Poitou et Charentes
- Authors
- Publication Date
- Mar 31, 2023
- Source
- HAL-Descartes
- Keywords
- Language
- French
- License
- Unknown
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Abstract
La grotte de la Fosse Marmandrèche s’ouvre sur le territoire de la commune de Port-d’Envaux, en Charente-Maritime. C'est au cours de son exploration, en 1983, que des spéléologues y recueillirent quelques ossements animaux et humains, des tessons de céramique et de rares artefacts lithiques. Le mobilier céramique, très fragmenté et constitué uniquement de récipients à paroi épaisse, paraît globalement cohérent avec une série homogène datable du Bronze ancien saintongeais, sans que l'on puisse exclure qu'une partie puisse dater du Bronze moyen. Les restes humains, par contre, sont datés du Bronze final par le radiocarbone. Ils se rapportent à au moins deux individus, un adolescent et un sujet adulte ou de taille adulte. L'assemblage humain de la Fosse Marmandrèche est actuellement le seul attesté pour le Bronze final en cavité en Saintonge. Dans le reste du Centre-Ouest, les vestiges humains datant de cette période sont également peu nombreux, et dans leur grande majorité ils ont été ramassés dans des cavités karstiques charentaises. Leur attribution chronologique repose essentiellement sur des analyses radiocarbone, du mobilier contemporain leur étant rarement associé. Ces dépôts humains pourraient pour partie être de nature funéraire, mais le statut de certains demeure ambigu. En dehors des cavités, les sépultures du Bronze final sont rares en Centre-Ouest, qui ne sont connues que sur trois sites. La grotte de la Fosse Marmandrèche apporte donc une documentation nouvelle à la fois sur le Bronze ancien saintongeais et sur les dépôts humains du Bronze final en Centre-Ouest, deux sujets dont nous ne savons presque rien. Elle rappelle en outre que les associations chronologiques apparentes entre mobiliers et vestiges humains ne sont pas toujours réelles. Elle donne enfin l'occasion de souligner l'intérêt des datations radiocarbone des vestiges humains, à la fois pour la raison précédente et pour documenter les pratiques mortuaires et leur chronologie.