« Faire avec » la mort en ville : construction spatiale de la mémoire sociale.L’attentat du 14 juillet 2016 sur la promenade des Anglais

Notre proposition s’appuie sur le programme pluridisciplinaire # 14 juillet « Perte, restes et territoires ». Nous nous centrerons plus particulièrement sur un volet de la recherche ayant mobilisé géographe et anthropologues. Depuis 2018, associant nos méthodes, notions et théories, nous étudions les effets spatiaux de l’attentat du 14 juillet 2016 sur la ville de Nice. Nous mettrons ici l’accent sur la construction spatiale de la mémoire sociale de l’attentat et de la mort de masse. Nous avons développé une perspective diachronique sur quatre ans et suivi les manifestations et constructions spatiales, attentives à leur diversité, leur rapport interne et leurs disgressions. Réunies autour des travaux de Maurice Halwbachs, pour qui la mémoire collective n’est pas seulement le rappel des souvenirs, mais bien une construction sociale fondée à partir de repères tant historiques que sociaux et spatiaux, nous questionnerons l’articulation entre les manifestations du singulier et du collectif. Cet angle de réflexion a émergé avec force de nos observations et matériaux de terrain. Dans un premier temps nous rendrons compte et questionnerons le choix du site du mémorial en tant que processus. Ses déambulations, les tensions liées aux enjeux et différentes significations que les acteurs lui confèrent seront étudiées. Dans un deuxième temps, toujours selon une perspective diachronique, nous privilégierons l’ethnographie des traces et manifestions spatiales du deuil. En portant la focale sur les espaces de la Promenade et du mémorial, nous examinerons le rapport dialectique selon lequel se nouent, se dénouent et se manifestent singulier et collectif. Alors il sera question de Galets…