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Entre dispositifs institutionnels, représentations et usages : le numérique comme pouvoir de renforcement des inégalités sociales

Authors
  • Fontar, Barbara
  • Le Mentec, Mickaël
Publication Date
Jul 13, 2014
Source
HAL-UPMC
Keywords
Language
French
License
Unknown
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Abstract

Les inégalités sont souvent définies à partir de l'adjectif qui les qualifie. Elles sont sociales (Bourdieu, 1966), scolaires (Duru-Bellat, Van Zanten, 2009), éducatives (Perier, 2007), culturelles (Lahire, 2004) ou numériques (Granjon, 2009) et renvoient au fait que les capitaux sont inégalement distribués dans l'espace social. Cela entraîne une hiérarchie des positions sociales des individus où, face à la possibilité de s'émanciper, l'inégalité touche ceux qui subissent (Bihr, Pfefferkorn, 2008).Si les inégalités numériques s'intègrent plus largement dans la définition des inégalités, la réalité de la vie sociale des individus et leurs pratiques numériques sont dans un rapport dialectique. Une continuité existe entre les pratiques off et on line (Granjon, 2009 ; Casilli, 2010 ; Fontar, 2010). Ainsi, interroger les inégalités numériques nécessite de questionner les rapports entre institutions, représentations et usages. Le Mentec (2010 et ANR INEDUC1) interrogera l'articulation institutions/usages en montrant dans quelle mesure les institutions d'aide à l'insertion renforcent les phénomènes d'exclusion à travers la mise en place de dispositifs techniques présupposant des savoir-faire chez les usagers. Plus largement, la relation d'aide proposée s'établit sur un rapport dominant-dominé créant une forme d'inégalité qui touche les capacités d'actions des personnes.Fontar (2010 et ANR INEDUC) questionnera le rapport représentations/usages en montrant que la tyrannie de la majorité (Pasquier, 2005) créée une norme sociale pouvant générer des difficultés d’appropriation chez les adolescents. La pression sociale à « devoir y être » ne sous-entend pas nécessairement des compétences développées ni des usages variés. Elle s'attachera à déconstruire le mythe du « Digital Natives » (Prensky, 2001) qui présuppose implicitement une innéité des pratiques et voile le rôle des apprentissages.Ainsi, cette proposition de communication contribue à relativiser les visions enchantées du numérique (notamment ces bienfaits émancipatoires) en en montrant son pouvoir de renforcement des inégalités sociales.

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