Évaluation et prévention des erreurs de prescription des traitements antirétroviraux chez les patients hospitalisés, séropositifs pour le virus de l'immunodéficience humaine (étude pilote au centre hospitalier général de Longjumeau)

La prise en charge de l'infection par le VIH a bénéficié depuis plus de 15 ans de progrès importants en termes de traitement. La pathologie auparavant constamment mortelle s'apparente plutôt, aujourd'hui, à une maladie chronique. Cependant, la multiplication rapide des molécules, dont le maniement est souvent complexe, augmente le risque d'erreurs lors de leur prescription et plus particulièrement en cas d'hospitalisation. Les autorités de santé (OMS et HAS) ainsi que la communauté scientifique ont pris conscience de l'importance de l'amélioration de la sécurité des soins. Des projets de sécurisation ont été lancés et plusieurs équipes ont mis en place des interventions afin de réduire les erreurs de prescription. C'est dans ce contexte que nous avons élaboré notre étude qui se divise en deux phases. Tout d'abord, nous avons analysé rétrospectivement les erreurs de prescription d'ARV qui concernaient les patients suivis pour le VIH à l'hôpital de Longjumeau hospitalisés pendant notre période d'étude d'un an. Puis, sur une deuxième période consécutive d'un an, nous avons mis en place une méthode visant à réduire le nombre de ces erreurs. Nous avons, ensuite, évalué l'efficacité de cette stratégie. Nos résultats indiquent que les erreurs de prescriptions des traitements ARV chez les patients hospitalisés à l'hôpital de Longjumeau entre le 1er janvier 2010 et le 31 janvier 2012, ont été fréquentes, avec un taux comparable à ce qui a déjà été publié dans la littérature médicale. L'intervention qui impliquait pharmaciens hospitaliers et médecins cliniciens a permis de corriger significativement plus d'erreurs qu'auparavant, mais au total qu'un tiers des erreurs a été corrigé. Il est donc nécessaire de mettre au point d'autres approches qui devront s'appuyer sur la présence de professionnels qualifiés comme les pharmaciens cliniciens assistés par des outils informatiques modernes, la formation des prescripteurs et l'éducation des patients seront au cœur du dispositif ; ces stratégies s'intégrant dans l'amélioration des pratiques professionnelles et établissement de santé. / CHATENAY M.-PARIS 11-BU Pharma. (920192101) / Sudoc / Sudoc / France / FR