Affordable Access

Évaluation de l'antibiothérapie faite aux urgences pour les patients admis en réanimation pour choc septique : étude rétrospective dans 2 SAU du CHU de Marseille

Authors
  • Cucurou, Marie
Publication Date
Oct 06, 2023
Source
HAL-Descartes
Keywords
Language
French
License
Unknown
External links

Abstract

Introduction : le sepsis sévère et le choc septique concernent 270 personnes pour 100 000 habitants et représentent une des premières causes de décès au monde avec une mortalité hospitalière estimée à 35%. Plus de la moitié des patients en choc septique sont initialement admis au SAU or la pertinence de l’antibiothérapie prescrite au SAU est un paramètre peu évalué.Objectifs : notre objectif est d’évaluer le choix de l’antibiothérapie initié au SAU pour les patients secondairement admis en réanimation pour choc septique. Les objectifs secondaires sont d’identifier les facteurs associés à une antibiothérapie inadaptée ou absente et dans ces cas-là, l’impact éventuel sur le pronostic des patients.Matériel et méthode : nous avons conduit une étude rétrospective et multicentrique entre le 1er janvier 2017 et le 1er février 2020. Tous les patients admis aux SAU de l’hopital Nord et de la Timone puis transférés en réanimations aux CHU Nord et Timone ayant un diagnostic de choc septique ont été inclus. Résultats : l’antibiothérapie initiée au SAU était absente ou inadaptée pour 169 patients (60,3%). Parmi eux, 23,2% n’avaient pas reçus d’antibiothérapie au SAU et 37,1% avaient bénéficié une antibiothérapie inadaptée.Les patients recevant une antibiothérapie inadaptée ou absente présentaient plus fréquemment un score de Glasgow bas à l’arrivée aux urgences (13,5 vs 14,3 ; p=0,013) ainsi qu’une CRP basse (137 vs 188 mg/L ; p<0,001). Étaient plus à risque de recevoir une antibiothérapie inadaptée ou absente les patients ayant un sepsis pulmonaire (p<0,001) ou urinaire (p=0,02) et ceux pour qui il existait une discordance entre le diagnostic retenu au SAU et celui en réanimation (59 vs 18 ; p<0,001). Le recours à la VM (120 vs 55 ; p<0,001), le nombre de jour de VM (6 vs 3 ; p=0,016) et la durée d’hospitalisation en réanimation (9,5 vs 6,5 ; p= 0,010) étaient plus élevés dans le groupe antibiothérapie inadaptée ou absente. La mortalité n’est cependant pas différente. Conclusion : nos résultats montrent que la performance diagnostique et la prescription d’antibiotique aux urgences sont encore loin d’être optimales. Il serait intéressant de réévaluer l’adéquation de l’antibiothérapie au SAU après la mise en place d’un protocole d’aide à la prescription.

Report this publication

Statistics

Seen <100 times