Étude de la remise en suspension de polluants en milieu urbain

Ce travail s'est intéressé à la remise en suspension de particules métalliques (PM2.5) dans un contexte de milieu urbain. Il s'est agi d'estimer la part de particules ré-entrainées dans l'air sous l'effet de paramètres météorologiques et pour des surfaces représentatives de milieux urbains. Dans ce but, des éprouvettes de surfaces de bâti (ardoise, enduit de façade, tuile, verre) ont été ensemencées en particules d'or avant d'être exposées au milieu extérieur. Les essais d'ensemencements ont été réalisés au sein de la chambre expérimentale conçue à cet effet. Les particules de l'étude avaient une distribution centrée sur 0,5 um. Sept expérimentations de remise en suspension ont été réalisées. Des protocoles adaptés de récupération et de quantification des particules ont également été développés pour mesure par ICP-MS. La quantité de particules remises en suspension a été exprimée en fraction de remise en suspension (%) et par type de surface. Elle représentait le changement de concentration surfacique de particules avant et après les périodes d'expositions. La remise en suspension a pu être observée sur l'ensemble des surfaces pour des vitesses de vents comprises en moyenne entre 0,3 m.s-1 et 1,6 m.s-1. Nous avons également montré que les résultats indiquant une non remise en suspension pouvaient 'expliquer au travers de l'étude des incertitudes de mesures et par des effets de stockage de particules sur certaines surfaces. L'analyse en composantes principales des différents paramètres de l'étude a permis d'identifier la température, la durée d'exposition et l'humidité relative de l'air comme les variables les mieux explicatives des remises en suspensions observées.