Affordable Access

Publisher Website

Du « sujet » au « citoyen italien de race juive ». La circulation des catégories raciales dans le droit fasciste

Authors
  • Falconieri, Silvia
Publication Date
Mar 09, 2021
Identifiers
DOI: 10.4000/revdh.11383
OAI: oai:HAL:hal-03384898v1
Source
HAL-Descartes
Keywords
Language
French
License
Unknown
External links

Abstract

Le texte de la Déclaration sur la race, approuvé par le Grand conseil du fascisme en octobre 1938, définit le « problème juif » comme « l'aspect métropolitain d'un problème de caractère général ». Les politiques raciales, coloniales et antisémites sont situées dans un même continuum. L'affichage de la complémentarité entre les espaces métropolitain et ultramarin dans les sources de la période fasciste doit retenir l'attention de l'historien du droit qui se penche sur l'étude du racisme institutionnalisé. En effet, lorsque le gouvernement adopte les premières mesures frappant les « personnes appartenant à la race juive », l'arsenal juridique italien en matière raciale est déjà bien fourni. Des catégories, des techniques législatives et des usages de la notion de « race » se sont déjà forgés dans le cadre du droit colonial, à compter de la fin du XIX e siècle. Cet article remonte le chemin colonial de la mise en place des catégories raciales. Pour ce faire, il s'arrête sur les moments cruciaux du lien incontournable entre la métropole et l'outremer : le renforcement du principe du ius sanguinis dans le cadre du pluralisme juridique colonial ; l'adoption progressive de la part des spécialistes du droit public et du droit colonial d'un langage davantage inspiré de la notion de « race » ; l'affirmation, par voie doctrinale et jurisprudentielle, de l'empêchement de mariages mixtes ; la définition de la condition juridique des métis italo-africains.

Report this publication

Statistics

Seen <100 times