De l’agriculture à la nutrition, quelle contribution des organisations paysannes ? : étude de cas auprès de 4 associations membres de la FONGS au Sénégal

Le Sénégal, un pays d’Afrique de l’Ouest, fait actuellement face à de nombreux défis tels qu’assurer la sécurité alimentaire et nutritionnelle de sa population pour notamment vaincre la malnutrition, fléau qui persiste en Afrique. Cette question nutritionnelle a pendant longtemps été une question restreinte au secteur de la santé en privilégiant davantage le soin curatif des formes les plus graves de la malnutrition à la prévention par l’éducation nutritionnelle ainsi que l’intervention sur les autres déterminants de la malnutrition. Aujourd’hui, tous les acteurs reconnaissent la dimension multisectorielle de cette problématique et le rôle fondamental de la nutrition pour améliorer les conditions de vie et le développement socio-économique des populations. Cependant, le cloisonnement entre secteurs est encore grand et le mouvement paysan reste quasiment absent des dynamiques de lutte contre la malnutrition. Ce constat a mené la Fongs, la fédération des organisations paysannes du Sénégal, à renforcer sa présence dans la gouvernance nationale de la nutrition et de la sécurité alimentaire en créant une ligne d’action dans son plan stratégique dédiée au développement d’initiatives paysannes en matière de nutrition. La première étape de ce processus consiste au renforcement des capacités de ses leaders, appuis techniques et animateurs, en termes de nutrition avec l’accompagnement du Gret. Le présent document s’inscrit dans le cadre du programme ASANAO 2, financé par l’Agence française de Développement (AFD) et coordonné par le Gret, qui vise à promouvoir des systèmes alimentaires durables et favorables à la nutrition. Il intervient dans 8 pays dont le Sénégal. Ce rapport de capitalisation a pour objectif de mettre en lumière les activités spécifiques et sensibles à la nutrition développées dans quatre organisations paysannes membres de la Fongs. L’objectif de cet exercice de capitalisation pour le mouvement paysan sénégalais est d’identifier des initiatives favorables à la nutrition, d’apprendre de ces expériences en les partageant à l’ensemble du réseau pour, in fine, s’en inspirer et développer des stratégies internes plus sensibles à la nutrition dans les organisations paysannes.