Comparaison des méthodes de diagnostic parasitaire par coproscopie utilisées en parc zoologique en France. Étude bibliographique et questionnaire à but de confrontation expérimentale
- Authors
- Publication Date
- Jan 01, 2024
- Source
- Hal-Diderot
- Keywords
- Language
- French
- License
- Unknown
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Abstract
Les parcs zoologiques accueillent et échangent de nombreuses espèces animales provenant de différents biotopes et pour la plupart d'intérêt conservatoire élevé. Ces animaux sont sujets à de nombreuses maladies, dont certaines sont causées par des parasites. Ces affections peuvent gravement porter atteinte à la santé des individus, d'autant plus s'ils sont soumis à un stress lié à la captivité. Que ce soit dans une optique prophylactique ou clinique, la recherche de parasites est un examen crucial en médecine zoologique. Plusieurs méthodes existent aujourd'hui, mais le type de méthode le plus approprié aux parcs zoologiques est la coproscopie : un examen indirect, ne nécessitant ni anesthésie ni contention, et peu onéreux lorsqu'il est réalisé à la clinique. De nombreux protocoles peuvent être réalisés, permettant la mise en évidence d'espèces parasitaires différentes. Le choix du protocole utilisé doit donc être réfléchi. Cependant, cet examen est chronophage et la diversité des protocoles ne semble, d'expérience étudiante, pas souvent explorée. Nous souhaitions donc rechercher les méthodes d'intérêt pour les différentes espèces de mammifères, et comparer nos résultats avec les pratiques actuelles dans les parcs zoologiques français. Nous avons dans un premier temps recherché les parasites d'intérêt de différents groupes de mammifères, constitués après un classement réfléchi. Nous avons ensuite recherché quels éléments parasitaires se retrouvent dans les selles des hôtes infectés. Après avoir présenté différents protocoles de coproscopie et leurs intérêts, nous avons attribué aux groupes d'espèces mammifères les protocoles nous semblant être les plus intéressants. Enfin, nous avons transmis un questionnaire sur la coproscopie à des parcs zoologiques et analysé les réponses des six institutions ayant participé. Après avoir comparé leurs pratiques à nos résultats, nous avons pu proposer des pistes d'amélioration. Il ressort de ce travail que les parasites d'intérêt varient considérablement au sein des mammifères. L'utilisation d'une seule méthode de coproscopie ne peut être adaptée à l'ensemble de ces animaux. Bien que nous pensions que les parcs zoologiques ne variaient que peu leurs protocoles, aucune institution n'utilise qu'une seule méthode de coproscopie. Les pistes d'amélioration sont l'utilisation plus fréquente de la technique de sédimentation, l'ajout de la technique de Baermann à l'examen des singes, l'utilisation de colorations et de solutions moins denses lors de la recherche de protozoaires, et la considération plus généralisée des troubles respiratoires dans la décision d'un examen coproscopique.