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Adèle Desloge, une autre « Muse douaisienne » ? Marceline Desbordes-Valmore et les siennes

Authors
  • Lardjane, Maxance
Publication Date
Nov 08, 2024
Source
HAL
Keywords
Language
French
License
Green
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Abstract

Tout le long du XIXe siècle, Marceline Desbordes-Valmore est une poétesse relativement connue. Popularisatrice du vers impair, son œuvre conséquente a inspiré des auteurs aux sensibilités diverses.Peu après la parution de son recueil posthume en 1860, nombreux ont été les hommages qui ont cherché à faire de Marceline Desbordes-Valmore non seulement une femme de lettres de premier plan, mais aussi le fleuron de sa ville natale, Douai.C'est dans cette vague d'hommages régionalistes que Hyacinthe Corne, député du Nord, produit entre 1876 et 1879 quatre conférences sur deux « Muses douaisiennes » : Marceline Desbordes-Valmore… et Adèle Desloge. Bien que le nom de la première n’étonne pas, au vu de la vague d'hommages consacrés à l’auteur des "Pleurs" depuis 1860, celui d'Adèle Desloge n’a pas survécu à la postérité. Ce qui n’empêche pas le député du Nord d’en parler avec autant d'emphase que lorsqu'il décrit Notre-Dame-des-Pleurs.Née à Douai en 1788 d'un bourgeois de Saint-Omer, Adèle Desloge se fait petit à petit une place dans la bonne société douaisienne. En plus de tenir salon au château de Brunémont, elle était l'amie d'enfance de Marceline Desbordes-Valmore. Malgré leurs différences de sensibilité et déducation, toutes deux entretiennent une correspondance jusqu’en 1855.De son vivant, Adèle Desloge a publié deux recueils qui n'ont pas eu la popularité de ceux de sa compatriote douaisienne : Les Abeilles, recueil de poésie ; et Solange de Fresne, recueil de nouvelles. Tout porte à croire que cette œuvre de faible étendue n'est mise en valeur par Hyacinthe Corne que par calcul politique ; par besoin de faire de Douai (et par extension, du Nord de la France) un lieu de production artistique égal en qualité à la capitale. Est-ce le cas, cependant ?Nous tâchons ici d'analyser l'œuvre d'Adèle Desloge pour y déceler des qualités qui lui sont propres. Dans ces textes mineurs qui, au XIXe siècle, souffrent nécessairement de la comparaison avec l’auteur des « Roses de Saadi », se trouvent d’intéressantes thématiques.

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