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ACCÉLERER ET APPROFONDIR LES PROCESSUS DE TRANSITION ÉNERGÉTIQUE

Authors
  • Coutard, Olivier
  • Gallez, Caroline
Publication Date
May 01, 2023
Source
HAL-Descartes
Keywords
Language
French
License
Unknown
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Abstract

Dans cette conclusion, nous souhaitons revenir de manière plus transversale et synthétique sur les principaux enseignements de cette recherche et sur les perspectives qu’elle ouvre. Soulignons en préambule que le cadre conceptuel et analytique adopté dans le projet VITE apparaît, dans une large mesure, validé à l’issue de la recherche. Pour mémoire, ce cadre reposait sur une distinction analytique entre trois registres d’action interdépendants : - un registre infrastructurel, constitué des mesures visant l’environnement construit (bâtiments, équipements collectifs, espaces publics), les systèmes de fourniture d’énergie ou les autres infrastructures urbaines (transports, télécommunications et réseaux numériques, eaux, assainissement, déchets…) et les dispositifs technologiques associés ;- un registre spatial, désignant les mesures relatives à l’organisation de l’espace (occupation des sols, planification urbaine) ; - un registre relatif aux pratiques sociales, ou socio-spatiales (pratiques domestiques, mobilité, travail, consommation et loisirs). Le projet visait à rendre compte des principales logiques d’action à l’œuvre en région Île-de-France face aux enjeux de la transition énergétique et, de fait, ces logiques d’action reposent toutes, à des degrés divers, sur les trois registres et peuvent toutes être inscrites, sans perte de généralité, dans ce triangle conceptuel, du moins pour les besoins de la recherche conduite. Il est d’ailleurs à noter que cette grille d’analyse apparaît pertinente quelle que soit l’échelle d’analyse (nationale, régionale, locale). D’autre part, la méthode mixte mise en œuvre, reposant sur des allers-retours entre démarche d’enquête qualitative et démarche de modélisation quantitative et de simulations numériques, a également été fructueuse . Néanmoins le travail collaboratif réalisé suggère également que les modèles disponibles pour la simulation spatialisée des grandes dynamiques régionales (usage des sols, déplacements, émissions de gaz à effet de serre, qualité de l’air) possèdent une puissance projective qui s’exprime parfois au détriment d’une approche fine et désagrégée des phénomènes étudiés. À cet égard, le développement de modèles plus désagrégés, sans doute plus modulaires, serait de nature à favoriser un dialogue encore plus approfondi entre les chercheur.es en sciences sociales, en modélisation et en écologie urbaine.Venons-en maintenant aux principaux enseignements de cette recherche collective et aux perspectives qu’elle permet d’esquisser. Nos travaux ont permis de mettre en évidence un « biais » technologique et infrastructurel dans les logiques d’action à l’œuvre à l’échelle régionale comme à l’échelle d’Est Ensemble, notre territoire d’étude plus circonscrit (section 1). Ils amènent ainsi à s’interroger sur les raisons de la difficulté des pouvoirs publics locaux à favoriser une mobilisation conjointe des trois registres d’action (sur les infrastructures, l’espace, les pratiques) et, partant, des politiques publiques énergétiques plus « transformantes » (section 2). Enfin, supposant acquise cette capacité d’action publique transversale, nous examinons de manière plus prospective les perspectives qu’elle pourrait ouvrir en termes d’accélération et d’approfondissement des processus de transition énergétique (section 3).

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