Une nouvelle molécule, un nouvel espoir contre les tumeurs du cerveau

Un nouveau composé chimique, créé grâce à une collaboration menée par le Pr. Marc Diederich, pourrait attaquer les cellules cancéreuses dans le cerveau, montrent des résultats encourageants.

 

Des nouvelles données suggèrent qu'une personne sur deux pourrait développer une forme de cancer au cours de sa vie, et bien que les traitements s’améliorent, le pronostic de certains cancers reste peu prometteur...

 

Des nouvelles données suggèrent qu’une personne sur deux pourrait développer une forme de cancer au cours de sa vie, et bien que les traitements s’améliorent, le pronostic de certains cancers reste peu prometteur. Dans le cas du cancer du cerveau, la tumeur est une masse de cellules se répliquant sans limites qui, lors de son expansion, peux développer sa propre source d’alimentation en sang. Aux États-Unis, 80,000 nouveaux cas de tumeur cérébrale sont attendus cette année.

 

 

Structure tridimensionnelle de cromakalim. Cromakalim est une des molécules sur lesquelles le Pr. Marc Diederich et son équipe ont modélisés leurs composés ciblant les cellules cancéreuses dans le cancer (Jynto [CC0], via Wikimedia Commons)

 

Mais comment font les scientifiques pour trouver de nouveaux traitements ?

 

Tout commence par l’identification d’une cible pour le traitement. Dans notre cas, les tumeurs cérébrales sont majoritairement des gliomes, c’est-à-dire qu’elles sont composées de cellules gliales – cible identifiée. Il faut ensuite suggérer une molécule qui pourrait agir sur ces cellules. Il y a des millions d’options disponibles, pour les distinguer, l’on peut utiliser deux approches : tester des composés chimiques préexistants, or concevoir des nouvelles molécules spécifiquement pour l’application désirée. 

 

Le Pr. Marc Diederich et son équipe du Seoul National university et du LBMCC au Luxembourg ont l’habitude de passer au crible les molécules préexistantes. Ils testent chaque année des milliers de molécules naturelles, au cas où elles pourraient agir sur les cellules cancéreuses d’intérêt, et parfois l’une d’entre elle sera efficace.

 

L’autre option est de prendre une molécule dont on sait qu’elle interagit avec les cellules ciblées, et de la modifier légèrement afin de la rendre plus agressive contre le cancer. Pour ce faire, le LBMCC travaille avec des chercheurs en Autriche, en Belgique, et en Corée, une collaboration qui permet d’appliquer une approche multidisciplinaire. 

 

Le groupe a sélectionné deux types de molécules, le cromakalim et l’urée/thio-urée, qui sont connues car elles affectent des cellules humaines qui partagent certaines fonctions avec les cellules du cerveau. En étudiant leurs caractéristiques, le groupe a pu prendre les parties actives de chaque molécule, et les combiner en une nouvelle molécule. Parmi les 18 nouveaux composés générés, un s’est prouvé être très efficace. 

 

Une nouvelle molécule sans nom

 

Cette molécule, nommée à ce jour ‘composé 18’, arrête efficacement les cellules du cancer du cerveau, sans affecter les cellules saines environnantes. Pour ce faire, il bloque certains gènes, tels que SIRT 1 et SIRT 2, qui ont été identifiés comme étant nécessaires à la prolifération et la survie des tumeurs. 

 

 

Pour l’heure, le LBMCC a montré que le composé 18 affecte les cellules tumorales dans des modèles cellulaires, et aussi dans le poisson-zèbre. La prochaine étape sera de tester cette molécule in vivo, pour se rapprocher un peu plus des essais cliniques.

 

 

Credits : Post written by James Bowers & translated in French by Marianne Guenot

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