Satellites, avions, drones : souriez, vous êtes observés !

Un #CNEStweetup sur la surveillance spatiale et ses enjeux

Imaginez un monde où aucun de nos faits et gestes n'échapperait à une surveillance depuis le ciel. Une sorte de « Big Brother » à la mode spatiale. Au programme du prochain Mardi de l'espace, le CNES vous propose d'aborder la problématique de la multiplication et de la diversification des moyens d'observation depuis l'espace. Rendez-vous mardi 21 avril à 19h30 au café du Pont Neuf à Paris ou sur Twitter via #CNESTweetup.

Imaginez un monde où aucun de nos faits et gestes n'échapperait à une surveillance depuis le ciel. Une sorte de « Big Brother » à la mode spatiale. Au programme du prochain Mardi de l'espace, le CNES vous propose d'aborder la problématique de la multiplication et de la diversification des moyens d'observation depuis l'espace. Deux experts seront présents : Murielle Lafaye, chargée de prospective, stratégie et relations avec les ministères au CNES et Thierry Rousselin, directeur de la stratégie chez Magellium, entreprise toulousaine du spatial spécialisée dans la géo-information et le traitement d'image spatiale.

Rendez-vous mardi 21 avril à 19h30 au café du Pont Neuf à Paris ou sur Twitter via #CNESTweetup.

 

 

Doit-on mettre la Terre sous surveillance permanente ? Désir d'omniscience, de sécurité, de savoir contre enjeux éthiques et respect de la vie privée. « C'est un problématique quasi-schizophrène, fait remarquer Murielle Lafaye. D'un côté, nous avons ce désir de tout savoir, de l'autre, nous voulons préserver notre vie privée. ».

Peut-on trouver un équilibre ? « Nous assistons à un véritable déluge d'images ces dernières années, souligne l'experte du CNES. » L'arrivée de nouveaux acteurs privés sur le marché a augmenté les services disponibles via Internet. Auparavant, ces outils étaient cantonnés à des usages nationaux régaliens ou de Défense. Qu'ils soient gratuits ou payants, le grand public y a accès. Le site de Skybox Imaging, par exemple, propose des images satellites et des vidéos en haute résolution.

Désormais, il est possible d'appréhender des objets de la taille du mètre. Demain, la précision sera de l'ordre de 30 cm. Peut-on imaginer mettre une telle technologie dans toutes les mains ? Ou au contraire, vaut-il mieux que tout le monde ait accès à l'information, et cela de manière équitable et sans entraves ?

Pour l'instant, ni les moyens techniques, ni les moyens financiers ne permettent une surveillance à 100 % et 24h/24 de notre planète. Preuve en est la disparition mystérieuse de l'avion de la Malaysia Airlines. Un cas qui met en lumière à la fois l'utilité de ces dispositifs et l'appétit du public pour l'accès immédiat et total à l'information.

En ce sens, le citoyen est-il inconscient des enjeux ou complice ? Après tout, satellites d'observation, GPS, téléphones portables, Internet, chacun de ces outils nous apporte sécurité et confort mais renseigne aussi chaque jour un peu plus sur nous-mêmes.

Quelles améliorations et quels dangers pouvons-nous attendre dans notre quotidien ? Doit-on craindre cette marche vers le tout visible ou se réjouir des possibilités colossales que cela sous-tend ? Les experts du CNES dresseront un état des lieux de ces enjeux, le mardi 21 avril à 19h30 au café du Pont Neuf à Paris ou sur Twitter via #CNESTweetup.