Le monde de l’édition scientifique change. De nouveaux acteurs apparaissent, d’autres entrent en crise. Faut-il s’en inquiéter ? Le changement embrasse généralement une évolution des mentalités. Et dans l’univers de la publication scientifique, un mouvement progresse à grands pas. La frontière entre propriété intellectuelle et collective se brouille et se dissipe. Le besoin d’accéder et de partager les contenus issus de la recherche se fait plus pressant. Petit à petit, le libre accès fait son nid.
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L’augmentation régulière des tarifs des éditeurs scientifiques prestigieux pousse de plus en plus d’universités et de centres de recherche à résilier leurs abonnements. Malgré l’augmentation de l’offre des publications en Open Access, elle ne peut pas encore tout à fait remplacer la voie classique. Il faut dire que les deux ne partent pas sur un pied d’égalité. Le mécontentement croissant des chercheurs vis-à-vis des revues comme Science ou Nature ne suffit pas. Ces revues gardent un avantage incontestable : elles restent des références en matière de critère d’évaluation de la recherche.
Epidémie de désabonnements aux revues scientifiques
Autre voie prometteuse de la publication scientifique : l’ouverture des données de la recherche. Pour discuter des perspectives de développement associées à la mise à disposition de ce nouveau type de contenu, un événement est organisé le 12 février prochain à l’Institut Pasteur. La Journée d’étude du Groupement Français de l’Industrie de l’Information sera l’occasion de dresser un panorama des évolutions et d’ouvrir le débat.
Les données de la recherche dans l’écosystème des publications scientifiques
Qui dit ouverture des sciences dit aussi initiatives de partage des connaissances. L’association SoScience ! est l’une d’entre elles. D’un côté des entreprises en demande d’expertise scientifique dans un domaine bien particulier, de l’autre des étudiants en manque de projets concrets et stimulants. SoScience ! se donne pour mission de les mettre en relation.
La Science au service de tous : SoScience !
Bonus de fin de note : Quel est le rapport entre la paléontologie et les terres rares ? Trois groupes de chercheurs ont mis au point une technique de décryptage des fossiles plats grâce aux métaux appelés « terres rares » qu’ils contiennent [travaux disponibles sur Plos One en Open Access]. Etonnant non ? Pour mieux comprendre cette nouvelle méthode aux perspectives considérables, suivez le lien :
Mieux observer les fossiles grâce aux terres rares
Bon week-end à tous !