Ce matin, nous avons publié un article revenant sur une épidémie d’échecs de négociations avec des éditeurs scientifiques. Nous avions évoqué le refus de Couperin face à l’offre de l’American Physical Society (APS). Cet après-midi, nous apprenons qu’un accord vient d’être trouvé entre les deux partis.
En 2014, les physiciens auront en effet accès à leurs revues de références : Physical Review Letters, Physical Review A, Physical Review B etc. L’offre d’APS diffusée en septembre a en effet été validée par Couperin. Information qui devrait être mise en ligne sous peu. Le Consortium de négociation n’a pas obtenu de baisse des tarifs mais un plafonnement des taux d’augmentation pour les années 2015 et 2016.
« Cette négociation a divisé la communauté des physiciens. L’APS a pu s’appuyer sur un certain nombre de physiciens français » explique Sylvie Moine, en charge de la négociation avec Sandrine Malotaux, responsable du département Négociations Documentaires et qui a permis à la négociation d'aboutir.
Le changement de critères de classement des instituts désavantageait 7 établissements français parmi les plus grands (Paris 6, Paris 7 et Paris 11 entre autres). Les augmentations allaient tout de même de 25 à 40 % pour certains. Un classement des instituts suivant les usages (lectures, téléchargements etc.) est rejeté par la majorité des consortia académiques. Malgré tout, « l’offre s’avérait utile car les revues en question sont totalement indispensables à la recherche en physique. »
En conclusion, l’APS cherche à rentabiliser un peu plus son activité en utilisant le rôle clef acquis par ses titres les plus importants. Un remaniement de la distribution des coûts a donc été proposé et accepté après d’âpres discussions. Un schéma que l‘on retrouve dans d’autres pays concernés comme Israël, le Québec et la Belgique (à confirmer).
« Les échanges ont toujours été courtois avec l’APS » conclut Sylvie Moine. Et les chercheurs ont accès à leurs journaux. Alors si tout le monde est d’accord…