Le diabète : l’épidémie du 21e siècle

Le diabète : l’épidémie du 21e siècle

Le diabète, avec ses complications, est devenu l’un des problèmes majeurs de santé publique sur la planète. Environ 3 millions de Français sont diabétiques, un chiffre augmentant de plus de 6% par an d’après l’Institut de veille sanitaire (InVS). Cette intensification ne devrait pas faiblir car, bien que l’origine du diabète soit en partie génétique, elle est aussi largement liée au vieillissement de la population, au surpoids, à l’obésité et à la sédentarité. A l’échelle mondiale, il toucherait 6% de la population adulte selon la Fédération Internationale du Diabète (IDF). L’OMS prévoit 438 millions de diabétiques d’ici 2030. Devant l’importante augmentation de ces chiffres, certains experts estiment que le diabète de type 2 sera l’épidémie du 21ème siècle.

Le diabète, avec ses complications, est devenu l’un des problèmes majeurs de santé publique sur la planète. Environ 3 millions de Français sont diabétiques, un chiffre augmentant de plus de 6% par an d’après l’Institut de veille sanitaire (InVS). Cette intensification ne devrait pas faiblir car, bien que l’origine du diabète soit en partie génétique, elle est aussi largement liée au vieillissement de la population, au surpoids, à l’obésité et à la sédentarité. A l’échelle mondiale, il toucherait 6% de la population adulte selon la Fédération Internationale du Diabète (IDF). L’OMS prévoit 438 millions de diabétiques d’ici 2030. Devant l’importante augmentation de ces chiffres, certains experts estiment que le diabète de type 2 sera l’épidémie du 21ème siècle.

 

Cet article a fait l’objet d’une publication sur le mini-site « Diabète » de la Fondation pour la Recherche Médicale (FRM). Depuis 64 ans, la FRM cultive une position unique au cœur de la recherche. Totalement indépendante et reconnue d’utilité publique, elle agit grâce à la seule générosité de ses donateurs. Son objectif : concourir au développement d’une recherche médicale française innovante et pionnière, porteuse de progrès médicaux pour tous. La FRM a aussi une mission d’information. Elle met ainsi à disposition du public les outils pour mieux comprendre les enjeux et les découvertes de la recherche médicale.

 

Cause, facteurs de risque, symptômes, traitements ? Consultez le mini-site « DIABETE : l’épidémie du 21e siècle » de la FRM pour mieux comprendre cette maladie trop répandue sur notre planète.

 

Diabète : la régulation du taux de sucre dans le sang

 

La glycémie est le taux de glucose dans le sang. Il est mesuré en gramme de glucose par litre de sang. A jeun le taux normal d’un homme est comprise entre 0,74 g/l et 1,06 g/l. Au-dessus de 1,26 g/l la personne est considérée comme diabétique. La glycémie varie en fonction des apports caloriques et des dépenses physiques.

Les glucides sont les constituants essentiels des aliments avec les protéines et les lipides. Lors de la digestion, les constituants sont transformés en sous-produits, l'un des plus courants étant le glucose. Celui-ci peut être à tout instant utilisé par les cellules afin de fournir l'énergie nécessaire à la régulation de la température du corps et pour effectuer un effort physique ou nourrir les cellules cérébrales. C'est leur principale source d'énergie. Dans l'heure qui suit un repas, le corps assimile le glucose et le stocke rapidement dans le foie, la graisse et les muscles. L'insuline joue un rôle clé dans cette étape. L'insuline est une hormone sécrétée par le pancréas (glande située au fond de l'abdomen derrière l'estomac) en réponse à une augmentation du taux de glucose. Elle régule la quantité de sucre dans le sang en se fixant aux récepteurs de la paroi des cellules et en activant l'assimilation du glucose dans la cellule. La présence d'insuline favorise donc le stockage du glucose et diminue sa concentration dans le sang. Une autre hormone, le glucagon, permet le déstockage du glucose lors d'une dépense énergétique.

 

Une maladie, deux origines

 

Le diabète est une maladie chronique révélée par la présence trop importante de sucre dans le sang (hyperglycémie). Il en existe deux formes : le diabète de type 1 et le diabète de type 2, qui relèvent de mécanismes différents.

medecin diabète
Environ 3 millions de Français sont diabétiques. © N-Media-Images fotolia.com

Le diabète de type 1 représente environ 10 % des cas de diabète. Il apparaît chez les jeunes avant l'âge de 20 ans, avec deux pics d'apparition vers 4 ans et vers 15 ans. Il touche plus de garçons que de filles et son origine est encore inconnue. Des causes génétiques seraient impliquées mais ne semble pas majoritaires.

Le diabète de type 1 est une maladie auto-immune. Pour des raisons encore inconnues, les cellules du système immunitaire (lymphocytes) s'attaquent aux cellules du pancréas spécialisées dans la sécrétion d'insuline, ce qui entraîne progressivement leur disparition. Lorsque 80 à 90 % de ces cellules sont détruites, l'insuline n'est plus produite en quantité suffisante. Elle ne peut jouer son rôle de régulateur.

 

On considère le diabète de type 2 comme une véritable épidémie en pleine expansion. Il est de loin le plus fréquent et représente plus de 92 % des cas traités. Il se déclare généralement entre 40 et 50 ans. Un pic aurait été observé entre 75 et 79 ans, tranche d'âge dans laquelle 20 % des hommes et 14 % des femmes seraient atteints. Le diabète de type 2 serait lié à l'interaction de prédispositions familiales et de facteurs environnementaux (alimentation, sédentarité, tabac). De ce point de vue, il est favorisé par le mode de vie « occidental » plus sédentaire qu'avant et accompagné d'un vieillissement de la population. L'augmentation de l'obésité est aussi un facteur prépondérant de l'apparition du diabète. L'âge et des facteurs environnementaux augmenteraient aussi le risque de maladie chez les personnes prédisposées. A noter le maintien d'une alimentation équilibrée et la pratique régulière d'une activité physique réduit significativement les risques d'apparition et du diabète de type 2.

 

Le diabète de type 2 est provoqué par une résistance progressive à l'insuline. Dans un premier temps, les tissus comme les muscles et le foie, qui ont besoin d'insuline pour déstocker le glucose nécessaire à une dépense énergétique, ne répondent plus à la présence d'insuline de façon adéquate. Le pancréas doit alors en produire davantage. Il s'épuise ce qui entraîne la destruction de certaines cellules. L'insuline n'est alors plus produite en quantité suffisante et le taux de glucose augmente de façon anormale, c'est l'hyperglycémie chronique.

 

Les complications dues au diabète

 

La régulation du taux de glycémie est fondamentale afin de maintenir un apport énergétique constant pour tous les organes. L'hypoglycémie désigne un taux anormalement bas.

 

diabete soin insuline
Le diabète, une maladie de toute une vie © dalaprod - fotolia.com

Le diabète n'est que rarement la cause principale d'un décès. En 2006, il a toutefois été mentionné comme raison initiale dans 2,2 % des décès en France soit plus de 11 000 décès. Les maladies affectant le métabolisme de la cellule sont un enjeu majeur de santé notamment en raison des complications qu'elles génèrent. Les complications cardio-vasculaires représentent la principale cause de mortalité liée au diabète indépendamment du type de diabète.

 

De manière générale, l'excédent de glucose dans le sang a des effets néfastes sur la tension artérielle, le cœur, les yeux, les reins, le système nerveux. Sa toxicité en fait la première cause de certaines maladies graves comme la cécité, les insuffisances rénales, une mauvaise circulation sanguine, certaines neuropathies etc.

 

Diagnostic et traitements

 

Pendant les premières années, le diabète de type 2 n'est généralement pas accompagné de symptômes physiologiques. Il peut rester inaperçu pendant plus de 10 ans; ainsi on estime qu'en France un diabétique sur cinq n'est pas diagnostiqué. Lorsqu'un fort taux de glucose dans le sang est atteint, ceci peut générer des troubles de la vision, une soif excessive, la fatigue, une faim anormale, une perte de poids ou une envie trop fréquente d'uriner. L'analyse de la glycémie est un diagnostic très fiable, qu'il faut toutefois confirmer par une seconde prise de sang. Suivant la gravité du diabète, les personnes atteintes doivent contrôler très fréquemment leur taux sanguin de glucose.

 

Selon l'étude Entred 2007-2010, « la principale difficulté rencontrée [par les médecins] dans le suivi des patients diabétiques est leur adhésion aux recommandations dans les domaines de l'alimentation (65 %) et de l'activité physique (64 %), ainsi que la compréhension que les patients ont de leur diabète (35 %). » Pourtant les facteurs de risques (âge, antécédent familial, surpoids, populations à risque) sont bien identifiés.

 

Le traitement de référence dans le diabète de type 1 consiste à remplacer l'insuline manquante par des injections sous-cutanées. Dans le diabète de type 2, des molécules antidiabétiques visent à faire baisser le taux de sucre dans le sang. Mais elles présentent de nombreux effets secondaires.

 

L'association des traitements avec un régime alimentaire strict et l'exercice physique est indispensable (voir Vivre avec le diabète).

 

Les progrès de la recherche

 

Les avancées médicales ont fait d’énormes progrès tant au niveau des traitements médicaux que sur la compréhension des mécanismes de la maladie. Pourtant, il existe encore de nombreux cas où le diabète devient à terme incontrôlable et affecte profondément la santé du malade. La recherche est particulièrement importante aux vues de l’augmentation des cas. Elle vise à encore améliorer les traitements thérapeutiques pour plus de confort de vie des patients.

De grands espoirs sont fondés sur de nouveaux axes de recherche. Aussi les chercheurs travaillent-ils sur de nouvelles approches en abordant le problème sur différents fronts pour éventuellement vaincre totalement la maladie grâce au développement de thérapies particulièrement efficaces et personnalisées.

- Découvrez les avancées et les espoirs nés de la recherche

 

 

 

Une position unique au cœur de la recherche

La Fondation pour la Recherche Médicale est le seul organisme à but non lucratif à intervenir dans toutes les disciplines de la recherche. Elle apporte également une aide importante aux travaux qui impliquent de jeunes chercheurs, pour une recherche médicale française pérenne et pour la qualité de notre santé de demain.