Le stress, l’anxiété et d’autres facteurs engendrent des effets négatifs sur la santé humaine. Ces facteurs perturbent également notre sommeil, élément essentiel permettant à l’organisme de récupérer. Lorsqu’une difficulté à s’endormir ou un manque de sommeil se présentent, c’est l’insomnie. Déterminer la cause exacte de nos mauvaises nuits est un point crucial. Selon une étude récente [disponible sur MyScienceWork], les troubles psychologiques arrivent en tête des principales causes d'insomnies persistantes.
Pendant que certains repoussent leur assoupissement pour décrocher un record, d’autres se battent contre l'insomnie. Chacun connaît plus ou moins les causes exactes de celle-ci. Une étude confirme les précédentes analyses et va plus loin en plaçant les problèmes psychologiques en tête des insomnies retrouvées parmi la population. Qu’elle soit occasionnelle ou chronique, l’insomnie ne réfère pas nécessairement à une simple difficulté de s’endormir. Se réveiller la nuit ou trop tôt le matin font aussi parti des signes distinctifs. Et cela ne s’arrête pas là : entre fatigue et troubles multiples (mémoire, humeur, concentration) sans oublier l’irritabilité, la journée qui suit l’insomnie est aussitôt affectée. L'important est de prendre compte cette alerte corporelle et de faire en sorte qu'elle ne devienne pas régulière. Et pour cela, il faut comprendre l'origine des troubles.
Quand l'insomnie hante vos nuits - naraosga
Des causes à en garder les yeux grands ouverts
« A force de compter les moutons qui sautent dans mon lit, j'ai un immense troupeau qui se promène dans mes nuits » Barbara – Les insomnies
L'insomnie est un terme connu de tous. « Les insomniaques sont ceux qui se réveillent la nuit et ne se rendorment pas » indique Brice Faraut, chercheur au centre du sommeil et de la vigilante de l'hôtel Dieu de Paris. « De nombreuses raisons sont à l'origine de cette perturbation ». Au niveau corporel, des substances toxiques telles que la drogue, la nicotine, la caféine ou l’alcool peuvent perturber le cycle du sommeil. En dehors de cela, certaines maladies cardiaques, circulatoires ou liées au cerveau, comme la maladie de Parkinson, une tumeur ou des lésions cérébrales, peuvent aussi provoquer des insomnies. Des troubles hormonaux ou respiratoires interviendraient également dans le bouleversement du sommeil. Certains états psychologiques peuvent aussi troubler nos nuits par exemple un état dépressif, un surmenage dans la vie quotidienne, une anxiété ou une addiction. L’environnement avec ses sons et lumières a aussi avoir un impact considérable sur l’endormissement.
Un suivi de la population de longue durée
Une précédente étude [disponible sur MyScienceWork] a démontré qu'une insomnie ponctuelle est souvent associée à des causes telles que le stress, la consommation de stimulants, l'hypertension ou d'autres facteurs de la vie. Concernant les insomnies plus récurrentes, elles contribueraient à un désordre biologique sévère. L'étude gréco-américaine Persistent Insomnia: the Role of Objective Short Sleep Duration and Mental Health [disponible sur MyScienceWork] s'intéresse aux facteurs menant à une insomnie persistante. L'analyse porte sur un échantillon de 1741 personnes représentant la population globale. La plupart d'entre eux ont été suivis près de 7 ans par téléphone. Afin de pouvoir faire correspondre les résultats aux éventuels facteurs, les sujets ont répondu à 53 questions liées à leur situation démographique, aux problèmes de santé qu'eux ou leurs ascendants ont pu rencontrer ou encore à leur qualité habituelle de sommeil. Chaque personne a également séjourné une nuit au laboratoire dans l'objectif d'obtenir un suivi plus avancé. Les facteurs environnementaux, lors de cette expérience, étaient maîtrisés : chambres insonorisées, lumière et température contrôlées.
Réduire les causes de l'insomnie
Suite à cette étude, 85% des personnes présentent un sommeil normal. Si l'on associe les résultats de celles qui connaissent des perturbations du sommeil au test de personnalité sur la santé mentale MMPI-2, cela démontre que les problèmes psychologiques jouent un rôle significatif dans la récurrence de cette perturbation. « Pour ces cas les plus graves, des thérapies cognitives et comportementales se révèlent assez efficaces » confie Brice Faraut. Pour les insomnies chroniques, une prise de médicaments, appelés hypnotiques, permet de casser le cercle vicieux : un patient dort mal, il a une mauvaise journée qui provoque un mauvais sommeil qui dégrade la journée suivante etc. De plus, l’insomniaque adopte souvent des comportements parfois inadéquats face à l'insomnie : Combien allument la télé parce qu’ils n’arrivent à dormir ? Brice Faraut conseille « de ne pas avoir peur de se lever, de changer d'environnement ». Il indique aussi que l'irrégularité des horaires du coucher perturbent également l'horloge biologique.
Chacun ne réagit pas de la même manière face à une insomnie. Entre petits et gros dormeurs, hommes et femmes, le sommeil est intrinsèque à chaque personne. D'autant plus lorsque des troubles psychologiques s'additionnent à la note. Être à l'écoute de ses besoins en maintenant un rythme régulier : voilà la clef d'un bon sommeil. Et si vous ne parvenez toujours pas à fermer l’œil, vous pouvez essayer d'écrire un roman ou de conquérir le monde comme les célèbres insomniaques tels que Shakespeare, Dickens ou Napoléon l'ont fait avant vous !
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