La saison 1 de Knock Knock Doc vient de se terminer et l’heure est au bilan. Une partie des doctorants de la série était présente lors de la soirée spéciale KKD organisée par MyScienceWork et le Bureau des Doctorants de Paris 3 à la cinémathèque de l’Université Sorbonne Nouvelle. MyScienceWork en a donc profité pour recueillir leur point de vue et sonder le public après la présentation de l’épisode intersaison.
La première saison de Knock Knock Doc (KKD) vient tout juste de se terminer. En attendant la saison 2 qui reprendra en septembre 2013, MyScienceWork et le Bureau des Doctorants de Paris 3 ont organisé le 24 avril dernier une soirée spéciale KKD à la cinémathèque de l’Université Sorbonne Nouvelle. La moitié des doctorants interviewés était présente ainsi que Paul Garcia, scénariste et réalisateur de la série, et Dimitri Pougnet, l’acteur qui incarne Arthur, notre apprenti journaliste.
Karen, Ferdinand, Paul, Dimitri, Mathieu, Erwan, Nicolas - Source : MyScienceWork.
Tout au long de cette première saison, nous suivons Arthur, journaliste stagiaire de 27 ans qui va à la rencontre de dix doctorants ou jeunes docteurs (biologistes, physiciens,…). Il souhaite en savoir plus sur leur sujet de thèse mais aussi sur leur expérience personnelle concernant cette période professionalisante. Il est amené à se poser de nombreuses questions qui le poussent à vouloir faire une thèse. Nous le suivrons dans cette nouvelle aventure au cours de la saison 2. Mais pour patienter jusqu’en septembre, soyez au rendez-vous lundi pour voir l’épisode intersaison, dévoilé en exclusivité lors de la soirée.
Cinq participants étaient présents mercredi soir : Ferdinand Roesch de l’Institut Pasteur, chercheur en virologie et spécialiste du VIH (épisode n°3) ; Mathieu Génois, physicien théorique de l’université Paris Diderot qui travaille sur la caractérisation des champs de barkhanes (épisode n°4) ; Karen Uriot de l’Institut Jacques Monod (épisode n°5) qui s’intéresse aux connexions neuronales et à leurs applications en biotechnologies ; Erwan Poivet, jeune docteur spécialiste de l’olfaction des insectes à l’INRA de Versailles (épisode n°6) et Nicolas Bost, docteur de l’université d’Orléans qui a étudié les roches analogues de Mars présentes sur la Terre (épisode n°10).
Pour Carle Bonafous-Murat, vice-président du comité scientifique de l'Université Sorbonne Nouvelle, « la thèse, en sciences dures ou en sciences humaines et sociales, est une expérience à la fois professionnelle et culturelle. » C’est ce qu’a voulu montrer l’équipe MyScienceWork avec KKD, « une série destinée à la valorisation du doctorat ». Pour ce projet, Paul Garcia s’est intéressé aux doctorant(e)s/jeunes docteur(e)s plus qu’à leur sujet de recherche. Les deux premiers épisodes ont été cruciaux pour donner le ton de la série. « Chaque nouvel opus est un nouveau défi où le participant a son mot à dire » ajoute Paul. Par exemple, Nicolas Bost, géologue, précise : « Je n’imaginais pas tourner en intérieur, je l’ai précisé dès ma première prise de contact. Il a donc fallu trois mois pour trouver un créneau pendant lequel la météo était favorable... ».
#KKD Le portrait était honnête en effet, ma maman a dit que vous m'aviez bien cernée :D
— Karen Uriot (@karenn55) 24 avril 2013
S’ils ont tous aimé participer à ce tournage, notamment grâce à l’ambiance sympathique et professionnelle créée par Paul et Dimitri, ces jeunes chercheurs vivent la diffusion de leur épisode très différemment. Le tournage est un lieu d’interaction avec le réalisateur où il faut être réactif. Par exemple, Ferdinand se souvient de la genèse de son explication de la vaccination contre le VIH avec des M&M’s : « Je mangeais tranquillement mes bonbons et Paul a tout de suite voulu les utiliser. Quelques minutes de réflexion plus tard, on tournait cette scène. » Voilà comment naît une démonstration digne de Fred et Jamy !
#KKD "C'était intéressant parce que c'était un peu freestyle" Ferdinand
— MyScienceWork (@MyScienceWork) 24 avril 2013
Mais quid de leur motivation ? Ferdinand, déjà très actif sur la blogosphère via sa participation a scientigeek.com, a tout de suite été tenté par ce projet. « J’avais déjà imaginé mettre en scène mon doctorat dans un format court pour le web mais ce n’est pas encore fait… Alors j’ai commencé par KKD. » Alors que Knock Knock Doc mixe la fiction et le réel pour faire un reportage drôle et représentatif, Ferdinand avait une approche plus humoristique sûrement destinée à un public plus averti. Il a donc encore un créneau à exploiter ! Pour Nicolas, « Je ne me retrouvais pas dans la vision de la thèse de Stéphanie, dans l’épisode 2, et voulais révéler ma vérité. En plus, ce format permet de montrer qu’on peut faire de la science à haut niveau et être drôle. » Ce jeune docteur précise aussi que c’est un excellent moyen de faire parler de thématiques parfois mises de côté.
Nicolas Bost: j'ai été content de parler d'un sujet peu connu la géologie en exobiologie #KKD
— Laurence Bianchini (@BianchiniPhD) 24 avril 2013
A la sortie de la projection, les avis étaient unanimes. Une série très sympathique, drôle, variée, différente… Tous les commentaires nous ramènent aux mots de M. Bonafous-Murat un peu plus tôt dans la soirée : « KKD est une idée vraiment formidable notamment pour véhiculer l’idée que la thèse est une activité sans barrière ». Erwan ajoute que KKD « donne l'occasion de sortir la science de son placard ». Pour Sylvain, ingénieur de recherche au CNRS, « Cette série permet de voir ce qui se passe à côté des études et du travail pendant une thèse. Elle a aussi l’avantage de présenter les sujets de recherche sous une forme accessible à tout public. » En effet, une spectatrice venue accompagner sa sœur précise que « non scientifique, j’ai pourtant beaucoup apprécié ». Au fil des rencontres, Arthur se remet en question. Il réfléchit sur son futur offrant ainsi une autre forme d’ouverture vers tous les publics. « Ce fil rouge qu’on attend et qu’on suit ajoute une autre touche humoristique, notamment lorsqu’il cherche désespérément un sujet de thèse » précise un spectateur.
Pour l’un des intervenants de la table ronde art-science qui a suivi la présentation de la saison 2 de KKD, « ce projet est très bien et mérite une diffusion encore plus large. » Alors n’hésitez pas à faire suivre les liens vers les épisodes !
Maintenant Arthur a trouvé son sujet de thèse (à découvrir dans l’épisode intersaison). L’équipe MyScienceWork vous propose quant à elle de candidater si vous aussi vous souhaitez être le héros d’un épisode de Knock Knock Doc – la parole aux doctorants.
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