GAIA : Le satellite cartographe d’un milliard d’étoiles

Le satellite Gaia décollera le 20 novembre prochain pour cartographier notre galaxie en 3D.

GAIA : Le satellite cartographe d’un milliard d’étoiles

Pendant sa mission de 5 ans autour de notre planète, le satellite Gaia tournera lentement sur lui-même pour pointer ses deux télescopes ultra performants vers tous les recoins de la Voie Lactée et au-delà. Pour la première soirée des Mardis de l’Espace de cette nouvelle saison, le Mardi 15 octobre, rejoignez les experts du CNES et de l’Observatoire de Paris. Nous échangerons sur place et en ligne sur #CNESTweetup de ce projet hors du commun en compagnie des astronomes, Catherine Turon, de l’Observatoire de Paris, et Olivier La Marle, du CNES. 

Pendant sa mission de 5 ans autour de notre planète, le satellite Gaia tournera lentement sur lui-même pour pointer ses deux télescopes ultra performants vers tous les recoins de la Voie Lactée et au-delà. Pour la première soirée des Mardis de l’Espace de cette nouvelle saison, le Mardi 15 octobre, rejoignez les experts du CNES et de l’Observatoire de Paris. Nous échangerons sur place et en ligne sur #CNESTweetup au sujet de ce projet hors du commun en compagnie des astronomes, Catherine Turon, de l’Observatoire de Paris, et Olivier La Marle, du CNES. 

This article has been translated into English. See: The Satellite Gaia: Mapper of a Billion Stars.

Impression d’artiste du satellite Gaia devant son objet d’étude: la Voie Lactée.

Source: ESA/ATG medialab; image de fond: ESO/S. Brunier

Mieux comprendre le passé de notre galaxie et prévoir son futur, c’est le but que s’est fixé l‘équipe à l’origine du projet Gaia. A travers les mesures très précises que va pouvoir fournir le satellite, ce sont non seulement les distances qui seront mieux connues mais aussi le mouvement des étoiles de notre galaxie. Rejoignez le CNES, le Bar des Sciences et MyScienceWork, mardi prochain au Café du Pont-Neuf (Paris) à 19h30, pour discuter de la mission européenne Gaia. Deux astronomes, Catherine Turon, de l’Observatoire de Paris, et Olivier La Marle, du CNES seront présents pour vous exposer la mission et répondre à vos questions. « Gaia repousse les frontières de l’astrométrie [branche de l’astronomie qui évalue la position, la distance et le mouvement des objets célestes ndlr] beaucoup plus loin. Les mesures récoltées seront 50 fois plus précises qu’avec son prédécesseur » explique Catherine Turon qui a beaucoup contribué à la coordination de la participation française au projet. « Le prédécesseur de Gaia, le satellite Hipparcos, pouvait effectuer des mesures sur des distances jusqu’à 500 années-lumière. Gaia, lui, pourra aller jusqu'à 30 000 années-lumière avec une marge d’erreur de seulement 0,001% » s’enthousiasme la lauréate 1991 de la médaille d’argent du CNRS.

 

  

Modélisation ESA du fontionnement de Gaia

Olivier La Marle, responsable du programme Astronomie du CNES anticipe tout particulièrement cet aspect de l’aventure Gaia : « Nous avons l’habitude d’observer la Voie Lactée par la tranche. La cartographie en 3D de Gaia, va changer notre perspective et nous aider à comprendre la distribution des différentes étoiles dans la galaxie et comment tout se déplace ». 

Des mesures très attendues par la communauté internationale

En parallèle de l’observation des distances, Gaia sera capable d’analyser et de mesurer la lumière et les radiations en provenance des étoiles pour les caractériser d’un point de vue astrophysique. Les applications potentielles du satellite vont donc bien au- delà de l’astrométrie seule. Le satellite va permettre un décryptage complet des différentes populations de notre Galaxie, ce qui va permettre une compréhension beaucoup plus approfondie de la formation et de l’évolution de la Voie Lactée. Ces mesures vont aider à comprendre comment brûlent les étoiles et  à déterminer leur âge. Gaia sera aussi un laboratoire de tests de la relativité générale. « Ces mesures sont attendues avec impatience par les astronomes du monde entier » explique Catherine Turon.  

Gaia revêt sa protection solaire avant le lancement

Crédits : Arianespace

La France au coeur du projet

Avec Hipparcos, l’Europe est devenue en 1989,  pionnière dans un domaine, l’astrométrie spatiale. Avec Gaia, c’est le rôle des scientifiques français qui est mis en avant. « Nous sommes l’un des plus gros contributeurs à l’effort européen sur le traitement des données qui vont nous parvenir de Gaia » commente Olivier La Marle. Les laboratoires français, en association avec le CNES, ont de nombreuses responsabilités dans le Consortium européen d’analyse des données (DPAC). Les scientifiques français ont également beaucoup contribué à la définition des objectifs scientifiques et à celle des instruments. C’est également la firme EADS Toulouse qui est le maître d’œuvre de la construction du satellite. 

Le projet européen collaboratif que représente Gaia va permettre un saut énorme dans l’interprétation du fonctionnement de la Galaxie. En attendant le décollage de Gaia à bord d’une fusée Soyouz en novembre prochain, le CNES, en partenariat avec le Bar des Sciences et MyScienceWork, vous donnent rendez-vous le mardi 15 octobre à 19h30 au Café du Pont Neuf pour un Mardi de l’Espace spécial Gaia. (Hashtag : #CNESTweetup)

 

Pour plus de précisions : site explicatif par Catherine Turon et ses collègues de l’Observatoire de Paris