Spodoptera frugiperda, aussi appelé chenille légionnaire d’automne est un insecte natif d'Amérique, qui fait des dégâts au stade larvaire. Très connu des agriculteurs, il fait des ravages sur les cultures de maïs. Mais les insecticides utilisés pour lutter contre ce nuisible sont aussi désastreux : en plus de la pollution et des impacts sur l’homme, ils tuent aussi les insectes potentiellement bénéfiques.
Au travers de son article ‘Effects of native entomopathogenic fungal strains and neem extract on Spodoptera frugiperda on maize’’, Antonia Hernandez-Trejo compare les effets d’un champignon parasite d’insecte et d’extraits de margousier à celui d’un insecticide. Elle montre à travers cette étude que des solutions naturelles fonctionnent tout aussi bien.
Pour tenter cette expérience, la chercheuse a traité des cultures parasitées respectivement avec des champignons, des extraits de margousier et un insecticide. Ses résultats démontrent bien que l’efficacité du champignon est comparable à celle de l’insecticide, et que celle du margousier est en-dessous.
Bien sûr, les résultats diffèrent en fonction des facteurs extérieurs : les saisons, l’intensité des rayons du soleil, peuvent impacter l’expérience. Mais dans tous les cas, le champignon a prouvé son efficacité sur le terrain. En se fixant sur le corps des insectes, il finit par le traverser en profondeur, entraînant sa mort.
Avec la prise de conscience mondiale de l’urgence climatique de ces dernières années, de nouvelles méthodes sont mises en place ou remises au goût du jour en agriculture. L’utilisation de parasites naturels est une des solutions plus respectueuse de l’environnement et de la santé.