Les femmes sont-elles plus romantiques que les hommes ? Tombent-elles plus vite amoureuses ? Disent-elles “je t’aime”, plus vite ? Toutes ces questions sont des croyances encore répandues. Au travers de sa publication "Women and Men in Love: Who Really Feels It and Says It First?”, la docteure en psychologie Marissa A. Harrison tente de démêler le vrai du faux sur ces idées reçues.
En interrogeant un groupe de 178 étudiants hétérosexuels d’environ 20 ans sur leurs relations amoureuses passées et présentes, Harrison tente de savoir s’il existe une réelle différence entre les hommes et les femmes dans leurs relations.
Au terme des 28 questions posées aux étudiants, force est de constater qu’il y a bien une différence notable entre les deux genres. Mais contrairement à la croyance répandue, ce sont les hommes qui tombent amoureux plus rapidement que les femmes. Ils sont aussi trois fois plus nombreux que les femmes à dire je t’aime en premier. Pourtant, tous pensent le contraire. Parmi le groupe d’étudiants de cette enquête, la grande majorité pense que les femmes tombent amoureuses en premières et sont les premières à dire je t’aime.
Étonnamment, s’il y a un point sur lequel hommes et femmes se rejoignent, c’est dans leur perception de l’amour. “Nous avons besoin de connaître la personne pour l’aimer”, “le coup de foudre existe”, “l’amour est une perte de temps” sont autant de questions dont les réponses ne varient pas selon le genre, montrant ainsi une similitude sur leur façon de penser.
Ainsi, contrairement à la pensée largement répandue, les femmes sont plus pragmatiques que ce que la société tend à renvoyer comme image. C’est une vision qui trouve sans doute son origine dans les stéréotypes de genre, car les hommes et les femmes se comportent de la manière qu’on attend d’eux. Il est de notoriété publique que l’homme doit être le premier à dire je t’aime et à exprimer ses sentiments pour que la femme, éperdue d’amour pendant tout ce temps, puisse le faire en retour.
Bien que l’étude de Harrison date de 2010, elle est encore utilisée aujourd’hui dans les recherches actuelles et est une source d’inspiration pour de nouveaux sujets. Elle est notamment citée dans une thèse portant sur l’acceptation de la communauté LGBTI dans les universités. Elle sert encore de base dans les études sur l’évolution des relations amoureuses, et sur la compréhension de l’amour et du couple.